Félix Prince Strasbourg
de St-Val

Pacte avec le Diable Feat. Andrew Scott' ♠ Âge : 36 ans. ♠ Date de naissance : 27/08 ♠ Nationalité : Franco-Britannique. ♠ Sexualité : Discrètement homosexuel. ♠ Amour : Célibataire comblé. ♠ Décris-toi en 3 mots : Mauvais – Mielleux – Manipulateur ♠ Avatar choisi : Andrew Scott J’irais en Enfer

Parle-nous de toi, qui es-tu ?

Mielleux, médisant, perfide, sournois, calculateur, calomniateur, corrompu et corrupteur, négociateur, dénonciateur, hypocrite, intéressé, voyeur, maître-chanteur… Félix accumule tous les vices politiques, du mensonge et de la tromperie. C’est un être dont la seule religion est celle du plus vil. Du plus cruel. Il ne fait de cadeau à personne, n’aide personne. Ni ami, ni parent. Seuls des alliés, changeables et interchangeables. Jetables et à utilité unique. Son carnet d’adresse se classe par intérêt. Ceux qui payent, ceux qui lui font sa pub. Clients, ennemis, alliés… On ne lui connait que quelques proches confidents qu’il choisit méticuleusement. Avec un soin très particulier.

Félix est un homme aux goûts de luxe. Aux manières nobles. A la verve élégante. Il réprime le mauvais goût, le vulgaire. Il se moque des idiots, des handicapés, des moches, des gros, des vieux, de ceux dont la vie ne sourit jamais. Félix n’a aucune compassion. Aucune pitié pour personne. Business is business. C’est un loyal en affaire. Déterminé. Peu enclin à se laisser arrêter par la moralité. Aussi serait-il bien inutile de le rappeler à la loi éthique. Voilà bien une charte dont il se moque éperdument.

Félix n’est guère un combattant valeureux. Mais c’est un orateur brillant, un savant manipulateur et un menteur hors pair. Son jeu d’acteur n’est plus à refaire. Félix à le talent pour faire passer des vessies pour des lanternes. Faire pleurer son public à chaude larmes. Ses mots sont toujours bien choisis. Précieux. Il a l’art du vocabulaire. Maitre du verbe et de l’adjectif pointilleux. On le reconnait comme un homme de culture et de raffinement. Il parle plusieurs langues, mortes et vivantes. Connait les sciences géopolitiques, sociales et commerciales. Il est l’amateur des littératures, l’amateur des arts.

Félix est un homme que l’on connait très peu. Il cache ses relations privées au grand public, ne donne guère d’interview gratuitement et protège férocement ses intérêts personnels. On a toujours l’impression de connaître Félix tandis qu’il vous prouvera mille fois qu’il n’est encore qu’un étranger.

Le magistrat est un sentimentaliste, accro au sarcasme et au flegme anglais. Il aime la mode, les femmes, les roses, les parfums, des bijoux, la porcelaine. C’est un hypersensible sous une cuirasse blindée triple vitrage pare-balle. Son intimité est impénétrable. Sa sensibilité, dissimulée sous une couche épaisse de fard et de miel.

Raconte-nous ton histoire!

Comme son accent et son nom le laissent si subtilement penser, Félix est un natif de France, illuminé de la sacro-sainte ville lumière : Paris.

Les De St-Val. Un écusson vieux comme la monarchie. De vieilles armoiries d’une famille française de la haute. Pédante et catho comme on les aime. Chez les De St-Val, on était journaliste, médecin ou juriste. Si un seul des fils fit l’erreur de s’embourber dans des délires d’artiste écrivain, on le tanna assez fort pour qu’il reprenne la juste voie très sagement.

Félix est le benjamin d’une fratrie de quatre garçons. Il eut un parcours brillant quoiqu'un peu trouble. Il s’imposa rapidement comme un enfant doué et se fit des ennemis à la pelle, de la jalousie qu’attisait son excellente carrière. On eut le plaisir de financer généreusement ses études de droit et studieux comme peu d’étudiants l’étaient, Félix décrocha correctement son diplôme. Sans surprise.

Sans doute le jeune homme aurait pu faire sa renommée en se cramponnant aux affaires sordides pour lesquelles il présentait un talent terrifiant. Il n’eut guère besoin de faire sa fortune, son destin était déjà tout trouvé. Songeait-il, tout naïf qu'il fut.

Cependant et presque ironiquement, la ruine vint le toucher du bout de son doigt quand ses épanchements pour la gente masculine galopèrent aux oreilles de sa si noble famille. Très discret depuis les bancs du lycée, Félix s’était découvert un très net intérêt pour ses homologues aux chromosomes Y. Ce qui eut réussir à déplaire les De St-Val pour qui l’homosexualité était au-delà d’une maladie de l’esprit : Un vice pervers et contre-nature. La honte s’abattit sur la sainte lignée. On étouffa l'affaire du mieux que les médias le purent.

Déshérité et répudié du manoir familial, Félix trouva la grâce lors d’un voyage à Londres. Lui qui avait tout perdu de l’amour maternel, trouva à se consoler auprès d’un ancien client pour qui l’affection avait été sincère, à l’époque. Cette aventure le mena aux tréfonds brumeux de la capitale britannique. Il y découvrit de drôles d’êtres aux allures vénérables et anciennes. Ca sentait la rouille, la pourriture. Mais la vaisselle était de luxe. La musique était jouissance. Le dernier des fils de St-Val était tombé sous le charme gothique de ses nouvelles fréquentations. Dans l’antre de la Bête, Félix jura de ne plus jamais y ressortir.

Pris d’affection par quelques créatures hors des normes, son amant et seul ami lui intima un service particulier. Félix ne compris pas immédiatement l’embrouille. Ou ne voulait sans doute pas la comprendre.

Il se retrouva, inconscient, dans des turpitudes administratives et judiciaires qui le dépassaient de très haut. Des dates historiques. Des identités troubles. Des anachronismes imprévus. Le mot immortel vint plusieurs fois le frapper de sa terrible évidence. Ses questions restèrent sans réponse. Ses interrogations, chichement contentées.

Félix n’en fit pas l’affaire de sa vie. Il se satisfit des fêtes Dionysiaques, de l’abondance orgiaque, du faste clinquant. Il fit du luxe sa principale priorité et son carnet d’adresse se remplit de personnalités sombres, étranges, au passé vaporeux et a l’identité incertaine. Il apprit à ne pas poser de question. Puis entreprit d’y répondre lui-même.

Une obsession furieuse pour la démonologie, la Bible, les légendes et contes de vampires l’étreignit. Etudia leur comportement. Leur psychologie. Leur mode de vie. Il se fit l’ami des immortels et embrassa à pleine bouche leur cause sanglante. Lorsqu’il en eut assez des avertissements de son bien-aimé, il l’abandonna pour mener plus librement ses recherches. Il s’en fit spécialiste de la cause. Et devint le meilleur ami des suceurs de sang. Il les défendait à la barre, leur fournit alibis, lettres de recommandés, ordonnances médicales. Leur trouva toute les excuses du monde. Il se fit alors sa réputation dans le domaine. S’arrangea pour être l’invité des affamés d’horreur et le serviteur de cette déité démoniaque de la nouvelle ère.

Il sembla qu’il avait choisi son camp. Lorsqu’il s’informa de l’existence d’une autre race d’immortel, cette dernière ne voulait plus de lui. Il s’agissait d’une guerre. D’un conflit millénaire. Et Félix s’était souillé jusqu’à l’os chez ses amis les noctambules. Ainsi soit-il. Il jura presque officiellement, mais tacitement, une fidélité sans faille à la race qu’il paria dominante : Les vampires. Il servit la cause et se rendit compte bien trop tard que l’immortalité lui était fermée depuis lors qu’il avait fait de son humanité son business. Pouvoir se promener au soleil lui permettait en somme de gérer les affaires de ses clients lunaires et de parler en leur nom sans éveiller de soupçons. On le lui annonça comme une claque à la figure. Tu ne seras pas vampire.
Soit. Il s’y fit une raison. Et se promit que l’heure de gloire viendrait à point à qui sait attendre.

Félix se charge de toutes les affaires qui lui rapportent. Mais l’assistant social des vampires, son travail a évolué et consiste bien plus à protéger ses nouveaux amis de la curiosité publique et juridique qu’à réellement défendre la cause de la veuve et l’orphelin, comme lui avait-on dépeigné le métier d’avocat, lorsqu’il n’était encore qu’un frais et innocent petite collégien. Il en est devenu indispensable et parfois, se surprend même à être lié, poings et pieds, à ses si terrifiants clients.