Kraven est à la fois un homme et un loup. De nature plutôt solitaire, il est habitué à faire cavalier seul et n’apprécie guère le travail d’équipe, qu’il juge bien trop lent. Kraven est un excellent orateur et possède un charisme indéniable. Sa prestance en intimide plus d’un – en particulier chez les jeunes – mais il n’en est pas pour autant narcissique et encore moins égocentrique : Kraven est un homme discret qui ne parle pas beaucoup de lui-même ni de son histoire. A l’université, il c’est donné un aspect d’homme sympathique prompt à la plaisanterie fine, proche (parfois trop) de ses élèves et conscient que ses charmes en séduisent plus d’une.

Mais le loup, lui, est bien différent … contrairement à ce que son histoire pourrait laisser croire, Kraven ne déteste pas les vampires. Il n’a aucune animosité envers les fils de la nuit à partir du moment où chacun reste à sa place et respecte l’autre. Le fait est qu’il ne déteste même pas véritablement les vampires qu’ils traquent depuis tant d’années : la vérité, c’est qu’ils se trouvaient juste au mauvais endroit au mauvais moment et qu’ils ont juste décimer la mauvaise famille. Pourtant, sa vengeance est tout ce qui importe aux yeux de Kraven : sa vendetta n’a pas de prix et il ne vit que pour cela. Zakhar aime les choses bien faites, propres et sans bavures. Méticuleux, il réfléchit toujours avant d’agir et possède un sang froid à tout épreuve, chose rare chez les loups.

Sentimentalement parlant, Kraven est un homme très fermé. Bien que sensible à la beauté du corps, Kraven n’est pas un violeur. Hétérosexuel, ses histoires d’amour n’ont jamais duré plus de quelques heures voir quelques jours. Bien qu’expérimenté sous les draps, Kraven a encore beaucoup de chemin à faire concernant la vie de couple. Son attachement envers autrui est très limité, principalement du au fait qu’il n’y ait qu’une seule chose qui l’intéresse vraiment : sa vendetta, encore et toujours …

Concernant les humains, Kraven les respecte et ressent même, en de rares occasions, le besoin de les protéger. Il ne supporte pas la cruauté et a parfois honte du comportement de certains de ses pairs …

Kraven est ce qu’on pourrait appeler un homme atypique. Le noir est sa couleur, et il intrigue autant qu’il effraie. De taille moyenne, il semble venir d’une autre époque, et cela est un peu vrai étant donné qu’il a presque 200 ans. Kraven est resté le même depuis qu’il s’est transformer pour la première fois, et il ne change pas avec le temps. Sous sa forme lupine, Kraven est un immense loup noir aux yeux jaunes. Descendant d’une vieille lignée de loups soviétiques eux-même issus des premiers loups scandinaves, sa taille sous forme animal est plus importante que la moyenne. Kraven dépasse les loups contemporains d’une bonne tête, et son pelage est long et soyeux. En été, ses poils se tintent de reflets bruns, mais l’hiver son pelage est aussi noir que la nuit.

Kraven parle le russe, l’allemand et l’anglais.

Novembre 1821. Russie. Sibérie.

Saviez-vous que le sol en Russie demeure gelé une bonne partie de l’année ? C’est à cette époque que Kraven a vu le jour, loin des doux hivers de ce qui s’appelle aujourd’hui l’Europe. Issu d’une très vieille famille de loups soviétiques qui au cours des siècles a toujours su trouver une place aux côtés des politiques de leurs temps, Kraven est le dernier descendant d’une lignée puissante et influente, craint à son apogée par tout le pays. Car si vous pensiez les loups anglais cruels et sans merci, attendez un peu de voir les loups de l’est …

Pendant des siècles et des siècles, les Zakhar furent aux côtés des hommes et des familles les plus importantes de Russie. Si les Zakhar avaient le goût du pouvoir, la loyauté ne fit jamais ou presque partie de leurs principes, et si de rares rejetons se perdaient parfois dans l’illusion d’apporter la justice, la plupart des loups de la famille répétaient inlassablement le schéma de leurs parents : celui de la trahison. Servant au fur et à mesure du temps les Princes, les Grand-Princes, les Tsars et les Empereurs, les Zakhar étaient à la fois leur salut et leur malédiction, car s’il les aidait souvent à atteindre le pouvoir, c’était eux qui, généralement, les y faisait descendre … car si les loups de la famille étaient passés maître dans l’art de la servitude, ils n’en demeuraient pas moins terriblement assoiffée de pouvoirs et de richesses, et leur loyauté prenait souvent fin lorsque leurs privilèges ne les satisfaisaient plus. Mettant régulièrement fin aux jours de ceux qu’ils avaient juré de protéger, les Zakhar restèrent ainsi longtemps en haut de l’échelle social, amassant mauvais prestiges et richesses aux côté des plus grands.

» History is a set of lies agreed upon.

Kraven vit le jour quelque temps après l’incendie de Moscou, immense feu de joie engendré par les loups dans le but de chasser Napoléon et ses troupes de la ville occupée. Oui, car sachez-le ou non, les Hommes ne sont pas les seuls à écrire l’histoire et encore moins à la jouer. Le fait est que, de tout temps, loups et vampires furent toujours à l’origine des troubles des humains, et si cela ne s’est jamais su, c’est parce que le secret de leur existence fut toujours plus important que la justice et la vérité. Kraven grandit loin des tourments des guerres et des politiques, et sans être complètement mit à l’écart il fut mit en sécurité, car l’avenir de la famille reposait sur ses épaules. Comme tous les loups, la première transformation de Kraven arriva au cours de la première pleine lune qui suivit son 27eme anniversaire, et tout alors devint soudainement plus intéressant.

En 1875, une série d’insurrections en Bosnie-Herzégovine embrasèrent les Balkans, et si l’armée russe – épaulée officieusement par les loups soviétiques – mit fin à la débandade, les loups éveillèrent ce jours-là un mal bien plus grand et un conflit depuis trop longtemps oublié. Tandis que les évènements qui allaient engendrer la Première Guerre Mondiale se mettaient en place, une autre guerre bien plus viscérale se préparait, une guerre qui se perpétuait depuis la nuit de temps : celle du jour et de la nuit, celle des morts et des vivants, celle des Vampires et des Loups ; la Première Guerre Mondiale ne fut qu’une mascarade visant à masquer ce conflit qui renaissait. Les vampires des Balkan ne pardonnèrent jamais l’insurrection des Zakhar dans leur région, et une terrible vendetta opposa les deux familles, car il n’en avait pas fallu plus pour embraser de nouveau le conflit qui opposait les deux espèces. Se servant des Hommes pour cacher leurs crimes, loups et vampires se firent indirectement une guerre sans merci, enchaînant assassinats et coups montés, trahisons et attentats. Si la Première Guerre Mondiale se solda par une fin heureuse pour bien des humains, les Zakhar ne connurent pas cette félicité, car les vampires étaient tenaces et puissants. La dynastie des loups soviétiques furent réduit à néant ou presque, et il ne demeura de la glorieuse famille des Zakhar que de chétifs louveteaux sans avenir et qui, très vite, sombrèrent dans la non-existence. Ainsi s’éteignit l’hégémonie des Zakhar en Russie, et l’Histoire les oublia bien vite car c’est ainsi que va le monde. Mais Kraven, lui, n’était pas prompt à l’oubli et encore moins au pardon.

» Never Forgive. Never Forget.

Vengeur solitaire, Kraven erra longtemps seul à la recherche des vampires des Balkan. Intelligeant, le lycan se tourna très vite vers l’Allemagne, pays dans lequel avaient finis par se terrer les vampires qu’il recherchait. Pendant la guerre, ils avaient fais du pays germanique leur étendard, et Kraven ne l’avait pas oublié. Lorsque vint la Seconde Guerre Mondiale, Kraven rejoignit Hitler et ses Nazis, non pas parce qu’il était d’accord avec leurs idées – les notions humaines ne l’intéressaient pas vraiment - mais parce que cela lui permettait d’infiltrer le cœur de l’Allemagne et d’avoir ainsi accès à son savoir et ses secrets, et durant cette période Kraven raya un bon nombre de vampires de sa liste. Comme toutes les guerres humaines, celle-ci s’acheva bien vite, laissant place à une paix fragile et instable. Mais la quête de Kraven, elle, n’était pas prête de s’achever.

Traquant sans relâche ses proies, la chasse de Kraven le mena jusqu’en France, où sa route croisa celle de Selvana et d’un étrange garçon nommé Gobelin. Dès son arrivée en France, Kraven fut à son tour traqué par des chasseurs de loups qui depuis le terrible épisode de la Bête du Gévaudan ne cessait de répertorier les lycans du pays. Ils capturèrent Zakhar qui, en échange de sa liberté, leur offrit l’occasion unique de se débarrasser d’un loup particulièrement dangereux qui sévissait depuis des années dans le pays. Charmé par les discours du loup, les Hommes acceptèrent le marché, et la nuit même Kraven abattit la bête d’une balle en argent en plein cœur. La vengeance n’avait pas d’autre prix que celui de la vie.

Dans son règne de terreur, Tsura – la bête que Kraven avait abattu – avait eut l’ignominie de transformer un enfant qu’il avait renommé Gobelin, et avec lui, telle une mère protectrice, se tenait toujours Selvana, une jeune française aux origines soviétiques. Non content de les avoir rendus orphelin – car Tsura était leur père d’une certaine manière – Kraven les abandonna aux mains des chasseurs … avant de se raviser. Il négocia pour tous les trois un passage en Angleterre, où les vampires que Kraven traquait avaient trouvé refuge, et trop content de se débarrasser de trois loups les chasseurs les laissèrent partir … après avoir été grassement payé.

» Darkness Takes Over.

Conscient de se trouver dans la ville des ténèbres, Kraven compris très rapidement que c’était à Londres que la chasse allait prendre fin. Selvana et Gobelin partirent de leur côté, tandis que le loup poursuivit sa traque. Savourant chaque instant de sa chasse, le vieux loup décida de se poser et d’attendre une erreur de la part de ses ennemis. Non sans mal, il devint professeur d’histoire dans une université quelconque, s’intégrant dans la société pour mieux s’y fondre. Ignorant les meutes de secteur et restant inlassablement seul, le loup attend son heure, tapis dans l’ombre. Sa vendetta est sur le point de prendre fin …